La vie des mots de Robert Bouvier
Vues sur le théâtre. La 5e saison, N° 16-17

D’autres extraits
Extraits
Les textes-silex de Vasyl Stus par Georges Nivat
Vasyl Stus, 1937-1985, est né à Donetsk, aujourd’hui aux mains des séparatistes russes, et il est mort d’une grève de la fin au camp de Perm-36. Il en était à sa seconde
peine de bagne.
Ses Palimpsestes furent écrits mentalement au goulag,
le jour – pendant le travail forcé, le soir – dans le baraquement bruyant, ou plus souvent jour et nuit – dans le cachot-isolateur. Bribes de souffrances, de cris ou de plaintes comme celles de Job, ce sont des concrétions de mots déposés sur sa douleur, concassés sous le ciel écrasant de la Kolyma et réfugiés dans les replis de sa mémoire d’Ukraine.
Marie-Hélène Lafon, une écriture à double fond de Jean-Charles Zay
Loin d’être assignée au seul rayon agricole ou à un lieu géographique, le Cantal, l’œuvre de Marie-Hélène Lafon creuse le mystère de la vie humaine, ce perpétuel conflit
entre l’horreur et la beauté, beauté dont une écriture finement ciselée ne cesse d’assurer le triomphe. L’étude qui suit a pour but d’examiner très brièvement un procédé d’écriture dans Nos Vies4, qu’une étude ultérieure appliquera à Histoire du fils, prix Renaudot 2020.
L’Alphabet du matin, naissance d’un destin par Marianne Dyens
Après un silence de près de quinze ans depuis la publication de son roman intitulé La Paix des ruches en 1947, Alice Rivaz renoue avec les parutions, en publiant en 1961 un recueil de nouvelles intitulé Sans alcool. Elle rompt ainsi un très long effacement de la scène littéraire, dû à son travail très astreignant au BIT et aux soins que requiert sa mère.